FRANCE 2030 : NAAREA accélère dans le « Nucléaire durable » et poursuit son développement ambitieux

NAAREA, entreprise française innovante développant un micro-générateur nucléaire de quatrième génération, le XAMR® (eXtrasmall Advanced Modular Reactor), est lauréate de l’appel à projets « Réacteurs Nucléaires Innovants » du plan d’investissement France 2030. Cette participation publique, à hauteur de 10 millions d’euros, s’inscrit dans une dynamique de reconnaissance forte des réacteurs de génération IV à sels fondus et neutrons rapides de la part des pouvoirs publics. Cette étape importante doit désormais permettre à NAAREA d’accélérer son développement et contribuer au plus tôt aux objectifs de décarbonation ainsi qu’à l’atteinte d’une souveraineté énergétique pleine et entière.

La solution NAAREA produira de l’électricité et de la chaleur à partir de combustibles nucléaires usagés (déchets de longue vie : 100 000 ans), provenant du parc conventionnel actuel. La solution NAAREA, utilisant des sels fondus à neutrons rapides, permet ainsi la fermeture complète du cycle de la matière. Grâce à sa petite taille, le XAMR® ne nécessite pas d’eau, est destiné à être fabriqué en grande série et à être déployé partout rapidement, afin de produire 40 mégawatts électriques à destination des industriels et des collectivités territoriales, même les plus isolées. Cette offre permettra de réduire la facture énergétique des industries les plus consommatrices. NAAREA restera propriétaire de ses micro-générateurs et en assurera pour ses clients l’exploitation et la maintenance.

A la suite du dépôt de son dossier de l’appel à projets « Réacteurs Innovants » à l’été 2022 puis de sa présentation devant un panel d’experts indépendants constitué par Bpifrance et le SGPI France 2030, le projet d’XAMR® de NAAREA a été retenu. Cette sélection par les pouvoirs publics est une validation des orientations stratégiques de NAAREA. Cette solution permettra de répondre aux objectifs de souveraineté énergétique, de décarbonation et de mix énergétique de la France d’ici 2050. La somme allouée pour cette première phase d’appel à projets, qui vient compléter des capitaux privés préalablement levés par NAAREA, permettra d’accélérer la mise en œuvre de la conception, la recherche et développement, les essais associés, et de conforter la hausse des effectifs, qui passeront de 90 en mars 2023 à 200 collaborateurs en fin d’année.
NAAREA a mis en place un calendrier volontariste qui s’articule en trois phases principales :

• Mi-2023 : finalisation du premier jumeau numérique ;
• 2027 : mise en service d’un prototype ;
• D’ici 2030 : construction de l’usine de fabrication et lancement de la production en série.

En parallèle de la remise du plan Marshall des compétences du nucléaire par l’Université des métiers du nucléaire, NAAREA rappelle son engagement en matière de recherche, transmission, montée en compétence et formation pour faire émerger le nucléaire de 4e génération comme un pôle de compétitivité et d’excellence français. Cet engagement se traduit par de nombreux partenariats académiques dans l’enseignement supérieur comme le Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble et le laboratoire Irène Joliot-Curie de l’Université Paris-Saclay.
« Depuis sa création, je me suis attaché à faire de NAAREA une entreprise française engagée dans la transmission des savoir-faire du nucléaire français. A ce titre, j’ai souhaité réunir les professionnels et les experts ayant œuvré pour les réacteurs Phénix, Super Phénix et le projet Astrid aux cotés de jeunes ingénieurs et diplômés. Aujourd’hui 140 collaborateurs âgés de 20 à 75 ans travaillent quotidiennement pour concevoir notre micro-générateur tout en s’assurant que les connaissances et les compétences soient partagées. C’est la raison pour laquelle notre projet est des plus enthousiasmants : nous concevons un micro-générateur innovant et durable tout en formant des jeunes passionnés et désireux d’agir en faveur de la durabilité de notre planète », précise Jean-Luc Alexandre.

Présenté le 12 octobre 2021 par le Président de la République, France 2030 traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (énergie, automobile, santé, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique et industrielle, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. 54 Md€ seront ainsi investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques.

L’enjeu est de leur permettre de répondre de manière compétitive aux enjeux écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et de faire émerger les futurs champions de nos filières d’excellence pour ainsi renforcer la souveraineté et l’indépendance française dans des secteurs clés. Ce programme d’investissement d’avenir est essentiel pour permettre la transition écologique. 50 % des dépenses seront en ce sens consacrées à la décarbonation de l’économie, et 50% fléchées au profit d’acteurs émergents, porteurs d’innovation sans impact défavorable sur l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).

Il s’agit de répondre aux grands enjeux de notre temps :

• Produire des petits réacteurs nucléaires innovants, de l’hydrogène décarboné, des véhicules électriques à zéro émission carbone, des biomédicaments.
• Construire le premier avion bas carbone.
• Engager la troisième révolution agricole, disposer de chaînes alimentaires respectueuses de la biodiversité.
• Soutenir les technologies immersives et la réalité virtuelle.
• Faire le pari de la formation pour préparer la société tout entière à s’engager dans les métiers de demain.
• Explorer les fonds marins pour mieux les comprendre et les explorer.